A la fin des années 1920 le compositeur Virgil Thomson rencontre Gertrude Stein à Paris et l’invite à écrire le livret d’un opéra moderniste. En 1934, Four Saints in Three Acts est créé aux Etats Unis où il connaît un succès phénoménal. Les interprètes sont recrutés dans les chorales et les night clubs de Harlem. Pour la première fois des artistes noir.e.s jouent des rôles qui ne font pas référence à leur couleur de peau, on les paye décemment et les médias les encensent. Pourtant, cet opéra et une partie de ses protagonistes ont été effacés de l’histoire. De qui se souvient-on et pourquoi? Qui regarde et qui est observé? Quelles sont les corollaires socio-historiques d’un oeuvre aussi complexe? Dr Emily Bernard autrice, professeure à l’Université du Vermont, part de l’analyse de Four Saints pour aborder la représentation du corps noir dans l’art et la littérature, de la Harlem Renaissance à nos jours. Réalisation et compositions : Valérie VivancosMontage et Mixage : Pierre DevaletVoix de doublage : Nancy NkusiVoix sur les compositions : Alice Lewis et Jean-Luc Peart Un projet réalisé avec le soutien du fonds Gulliver Avec le soutien additionnel del’Elektronmusikstudion EMS, StockholmCarole Parkinson et Kevin Ramsay à Harvestworks, New York Une initiative de la RTBF, la promotion des lettres de la Fédération Wallonie-Bruxelles, la SACD Belgique et France et la SCAM Belgique et France Crédits photo :  

• Décor de Florine Stettheimer pour l'Acte I de la production de 1934 de Four Saints in Three Acts ; Yale Collection of American Literature, Beinecke Rare Book and Manuscript Library, Yale University, New Haven ; photo : Harold Swahn.
• Dr Emily Bernard ; Photo: © Stephanie Seguino

 Merci à Steven Watson, Phill Niblock, Margaret Schedel et Aline Penitot pour leur aide précieuse à des étapes clé du projet.